Les mesures d’engagement et les statistiques sont implacables. Les talents organisationnels sont méconnus, sous-employés, perdus au bénéfice d’organisations plus agiles, de leaders plus modernes, plus inspirants, plus authentiques…
Le déficit de développement des hommes, malgré des investissements massifs en formation qui n’atteignent pas leurs objectifs représente un coût majeur dans l’entreprise. Les pratiques de leadership inadaptées réduisent l’engagement individuel, la performance organisationnelle et accélèrent les départs des A-players de l’organisation. La capacité des rangs exécutifs à inspirer, incarner et diriger avec efficacité fait trop souvent les frais du manque de prise de recul/connaissance de soi, du déficit de compétences liées à l’intelligence émotionnelle, et de cultures organisationnelles obérant la prise de conscience de ces problématiques.
Cet état de fait est en partie liée à la forte dominance des formations scientifiques et techniques aux plus hauts rangs des organisations, formations qui laissaient historiquement peu de place au développement et au rôle des « soft skills ». Le point d’inflexion se trouve dans la capacité à repenser les pratiques, en s’appuyant sur les données acquises de la science, aux enjeux de l’engagement des hommes au travail, à la sociologie organisationnelle, et à leur rôle dans le pilotage, au quotidien, d’un environnement de travail stimulant, challenging mais non menaçant. Le véritable leadership stimule l’envie de transcender un engagement exclusivement transactionnel.
Le développement du leadership doit être pensé comme la construction de nouvelles habitudes, pratiquées et communiquées avec régularité, créant une avalanche de role-modeling qui ne laisse plus la place aux pratiques individualistes ou contre-productives.
C’est avec les pratiques de feedforward, les préceptes du growth mindset, les compétences émotionnelles, que se construisent la coopération, l’agilité organisationnelle, l’engagement, let la capacité des employés à atteindre leur plein potentiel, et le niveau de développement personnel et d’épanouissement dans le travail auxquels chacun/e aspire.